Bourse Habib Sharifi

Saleh kashefi

Réalisateur, Scénariste, Monteur, Sound design

H.S.

Sophistry in the medium of cinema

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à propos

Saleh Kashefi est un réalisateur, scénariste, monteur et sound designer né à Téhéran en 1999. Il s’initie au cinéma de manière autodidacte, notamment inspiré par l’expérience de sa jeunesse marquée par la rudesse du régime ayant cours légal en Iran. Ce jeune prodige compte à son actif plus d’une vingtaine de films, dont deux long-métrages. Durant la seule année 2018, il remporte vingt-neuf prix dans différents festivals pour plusieurs de ses court-métrages. En 2021, il remporte le prix Prince Claus Seed Recipient aux Pays-Bas et celui du meilleur projet en résidence attribué par le CNC au festival de Cannes. Il est diplômé en tant que chercheur en cinéma à la société iranienne du cinéma de la jeunesse et accuse un parcours cinématographique à l’Université de Paris en plus de ses nombreuses résidences à travers le monde (France, Iran, Chine, Allemagne, Norvège, Suisse). 

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Couronné d’un Prix spécial du Jury à l’issue de la sélection, Saleh Kashefi est convié à rejoindre les trois lauréats officiels de la Bourse dans le projet commun consacré à l’adaptation pluridisciplinaire de « La Saison verte ». Ce jeune prodige bénéficie d’une grande liberté en recevant le mandat de réaliser un court-métrage introductif au spectacle.
Sophistry, ainsi qu’il s’intitule, expose une tonalité contestataire qui perce d’une lame de lumière subversive le despotisme du régime iranien. En opposant à la rigidité du pouvoir la puissance de la parole à travers l’art, Saleh Kashefi investit la création d’un statut de medium annonciateur de la Liberté et de la délivrance. Dans un tourbillon psychédélique de plans saccadés, de géométrie torturée et de surimpressions éloquentes qui nous rappellent la tonitruance des films avant-gardistes de Dziga Vertov, Saleh Kashefi iconise ses camarades de promotion en les élevant à la dignité de figures messianiques ; femme et hommes dépositaires du logos incendiaire et de l’âme voilée du monde dont il convient d’irriguer la conscience libératrice à l’Humanité. Par l’interposition de ce trio hétéroclite de créateurs reliés par la quête de repossession, Kashefi inscrit sa démarche dans la voie ancestrale des prophètes et des mystiques en usant, non sans une once de dérision, des outils de la modernité industrielle, et nous convie ainsi à la contemplation fugace d’une certaine idée du Mundus Imaginalis, « là où les esprits deviennent des corps et où les corps deviennent des esprits. »

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Sophistry in the medium of cinema

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