Bourse Habib Sharifi

Amin ebrahimi

Compositeur, Multi instrumentiste (clarinettiste, saxophoniste, pianiste), Chef d’orchestre

h.S.

Miniatures de la saison verte

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à propos

Amin Ebrahimi est un compositeur iranien né en 1985 à Amol (Iran). Il s’initie dans ses jeunes années à la clarinette, ce qui le mènera à une carrière d’instrumentiste professionnel. Il étudie la musique savante à l’Iran International Music Studies, obtient un bachelor à l’Art University of Teheran, avant d’intégrer l’Elementary Music Pedagogy Music Academy de Wiesbaden, où il réside désormais. Au cours de sa formation, il devient également saxophoniste, pianiste, compositeur puis chef d’orchestre.

Amin Ebrahimi inscrit son identité musicale dans une élégante synthèse entre la musique tonale occidentale post-romantique et les couleurs orientales, constituée de modes lointains, d’harmonies sémillantes et de motifs saccadés et trépidants. Sa musique s’intègre dans une sensibilité à la fois universelle et intemporelle qui réhabilite les séculaires traditions musicales indo-européennes.

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Amin Ebrahimi consacre à « La Saison verte » une trilogie de pièces musicales pour piano, chant et clarinette sobrement intitulée « Miniatures de la Saison verte ». Cette sonate aux accents orientaux et intimistes s’ouvre sur une douloureuse élégie pour piano emplie de mélancolie et de passion, déclamant l’appel vibrant à l’hirondelle au sortir de la désolation de l’hiver. L’introduction émerge telle un réveil provoqué par l’ébranlement du compositeur face à sa mission assignée de prophète d’un temps nouveau. Suit alors un trio : un lied floral et laudatif reprenant les vers du poème adapté en musique. Enfin, la fresque s’achève sur une conclusion dionysiaque pour piano seul, empreinte d’une exaltante insolence et des couleurs vives d’un Orient qui recouvrent joyeusement les plaines printanières que le poème célèbre dans une pudique extase.
Amin Ebrahimi assure également un rôle majeur dans l’appréciation scénique des poèmes de Salomé Melchior en les augmentant d’accompagnements musicaux. Adepte confirmé de la musique savante, Ebrahimi déploie cette fois-ci en arrière fond des poèmes l’étendue de son art mélodique à la fois populaire et minimaliste. Il densifie la poésie déchirante de Salomé Melchior de fugues intimistes qui ne manquent guère de résonner avec la nostalgie embusquée de ses miniatures.

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Miniatures de la saison verte

mots d'amin

En me mesurant au poème « La Saison verte » de Habib Sharifi, j’ai pu inscrire ma démarche créative dans la tradition romantique de la « musique à programme ». J’ai ainsi fondu mon identité musicale dans ce vaste et exaltant tableau en renouant avec mes racines persanes.

Cette résidence fut une formidable expérience humaine. J’y ai rencontré de belles personnes et une nouvelle culture. Ces conditions environnantes ont joué un rôle certain dans la stimulation de ma créativité, de mon inspiration, et m’ont permis d’explorer des horizons nouveaux, de m’atteler sereinement à la conception de partitions inédites sur lesquelles j’ai eu énormément de plaisir à travailler.

En plus de m’être senti libre et épanoui, j’ai trouvé très bénéfique de pouvoir discuter avec les musiciens (Rebecca Chaillot et Anousha Nazari) des miniatures pendant le processus de création. Cela a permis de parfaire considérablement le résultat final.

Ce fut une opportunité formidable de mêler mes connaissances en matière de musique savante occidentale avec les couleurs rythmiques et harmoniques orientales. J’ai conçu un triptyque dans lequel je décline le rapport intime que j’ai entretenu avec l’univers de Habib Sharifi, dont la vie fut marquée par le déchirement de l’exil, et dont, d’une certaine manière, je me sens proche.

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